Biographie et Bibliographie des intervenants de la session 2010
Intervenants du Vendredi 26 novembre 2010
Philippe BERNARD
Philippe Bernard est titulaire d’une maîtrise en droit public de l’Université Paris I et diplômé du Centre de formation des journalistes. Après trois années de journalisme « localier » à L’Est Républicain, il entre au Monde en 1983. Il s’est successivement spécialisé dans les questions d’éducation de 1983 à 1990 puis d’immigration, d’intégration et de politique de la ville à partir de 1990-1999. En 1999, il devient chef de section puis de 2003 à 2005, reporter au service « Société ». Entre 1994 et 2004, il a été membre du panel euro-américain « Migration dialogue » du German Marshall Fund of the United States. En 2006, il est nommé membre du conseil d’orientation de la Cité nationale de l’histoire de l’immigration. Depuis 2005, il est chargé de l’Afrique sub-saharienne au service « International » du journal Le Monde.
Principaux ouvrages :
La crème des beurs. De l’immigration à l’intégration, Seuil, 2003
Immigration, le défi mondial, Folio Gallimard, 2002
Dounia BOUZAR
Docteur en anthropologie, spécialisée dans le fait religieux, Dounia Bouzar a siégé de 2003 à 2005 au Conseil Français du Culte Musulman, au titre de la génération de musulmans nés en France.
Auteur de plusieurs ouvrages, elle a mené diverses recherches-actions auprès des jeunes musulmans nés en France et écrit des spectacles sur la question de l’égalité des chances produits par la FNAC. Elle est également auditrice auprès de l’Institut des Hautes Études de Défense Nationale depuis 2005.
Elle a été primée par l’Académie des sciences morales et politiques pour son ouvrage « Quelle éducation face au radicalisme religieux ? », élu meilleur livre de l’année 2006 sur le lien social. Elle a été récemment nommée Chevalier de l’Ordre des Palmes Académiques pour son apport au patrimoine culturel français.
Depuis septembre 2009, elle a créé son cabinet d’études pour aider à l’application de la laïcité au sein des entreprises et des services publics, et a publié ses enquêtes de terrain menées avec sa fille Lylia.
Principaux ouvrages :
La République ou la burqa, les services publics face à l’islam manipulé, Albin Michel, janvier 2010
Allah a-t-il sa place dans l’entreprise ?, Albin Michel, 2009
L’intégrisme, l’islam et nous : on a tout faux, Plon, 2007
Quelle éducation face au radicalisme religieux? Ed Dunod, 2006, Prix de l’Académie des Sciences Morales et Politiques de Paris
Ça suffit ! Denoël, 2005
Monsieur islam n’existe pas, Ed Hachette Littératures, 2004
Recherche commanditée par l’Institut des Hautes Etudes de la Sécurité Intérieure sur les associations musulmanes
L’une voilée, l’autre pas, avec Saïda Kada, Ed. Albin Michel, 2003
Être musulman aujourd’hui, Ed. La Martinière Jeunesse, 2003 ; réédité août 2007
A la fois française et musulmane, Ed. La Martinière Jeunesse, 2002
L’islam des banlieues, Syros-La découverte, 2001
Spectacles FNAC/RESPECTMAG: « Pas celui qu’tu crois », « Mon rêve, c’est d’être député », « Les jeunes et la loi », « La gueule de l’emploi », « les femmes contre-attaquent »…
François HERAN
François Héran est normalien et agrégé de philosophie. Après quatre années de terrain en Espagne et en Bolivie, il rejoint l’Institut national d’études démographiques (INED) et l’Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE). Il y réalise de nombreuses enquêtes : sur la sociabilité des Français en 1982, la formation des couples en 1984, les efforts éducatifs des familles en 1992, la participation électorale de 1995 à 1998, ainsi que l’enquête Famille associée au recensement de 1999. Il dirige les études démographiques de l’INSEE de 1993 à 1998, avant de prendre la direction de l’INED d’avril 1999 à septembre 2009.
Vice-président de la Commission nationale d’évaluation du recensement, il est auteur ou co-auteur de plusieurs rapports officiels : « Questionnaires du recensement rénové » (2001), « Démographie et économie » (2002), « Immigration, marché du travail, intégration » (2002), « Inégalités et discriminations : pour un usage critique et responsable de l’outil statistique » (2010).
Il enseigne actuellement à l'Institut d'Études Politiques de Paris, à l’École des hautes études en sciences sociales, à Paris 1 et à l’Université de Lund en Suède.
En juillet 2008, il est élu à la présidence de la European association for population studies (EAPS).
Depuis avril 2010, il préside le Conseil d’orientation scientifique et pédagogique du pôle universitaire « Sorbonne-Paris-Cité ».
Principaux ouvrages:
Figures de la parenté, Presses universitaires de France, 2009;
Le Temps des immigrés. Essai sur le destin de la population française, Seuil/La République des idées, 2007;
La Formation du couple, avec Michel Bozon, La Découverte, 2006.
Jakob von WEIZSÄCKER
Jakob von Weizsäcker est directeur général de la politique économique au ministère de l’Economie de Thuringe. Auparavant, il a travaillé au cercle Bruegel, un ‘think tank’ basé à Bruxelles, à la banque mondiale à Washington de 2002 à 2005 où il suivi la politique économique du Tadjikistan, et au ministère fédéral de l’Economie à Berlin de 2001 à 2002. Ses travaux de recherche portent sur les migrations, le vieillissement, le développement économique et actuellement, il travaille sur la crise économique.
Intervenants du Samedi 27 novembre 2010
Jean-Paul BAILLY
Diplômé de l’Ecole polytechnique et d'un master en sciences du Massachusetts Institute of Technology, Jean-Paul Bailly a consacré l’intégralité de sa carrière au service public en participant au management et à la direction de deux grandes entreprises publiques, la RATP puis La Poste.
Entre 1970 et 1977, Jean-Paul Bailly a exercé plusieurs responsabilités au sein de la Régie Autonome des Transports Parisiens (RATP). En 1978, il prend la direction de la Coopération technique française à Mexico. En 1982, il rejoint à nouveau la RATP, où il est notamment directeur du département du matériel roulant autobus, directeur du métro et du RER et directeur du personnel. En 1990, il est nommé Directeur général adjoint de la RATP puis président directeur général en 1994. Il y met en place un dispositif d’« alarme sociale », visant à favoriser le dialogue avec les organisations syndicales et réduire la conflictualité dans l’entreprise. Entre 1997 et 2001, il assume parallèlement la Présidence de l’Union Internationale des Transports Publics (UITP).
En 2002, Jean-Paul Bailly devient Président du groupe La Poste. Depuis 2006, il est également Président du conseil de surveillance de La Banque Postale. Avec le changement de statut de La Poste, société anonyme depuis le 1er mars 2010, il en est désormais le PDG.
Officier de la Légion d’honneur et de l’ordre national du Mérite, Jean-Paul Bailly a également reçu le « label diversité » qui atteste de l'engagement de l'entreprise en matière de prévention des discriminations, d'égalité des chances et de promotion de la diversité dans le cadre de la gestion des ressources humaines.
Il est par ailleurs Président d’International Post Corporation, d’Entreprise et Personnel et membre des Conseils d’administration de GDF-Suez, d’Accor, de CNP Assurances, d’IMS-Entreprendre pour la Cité, de la Fondation du Collège de France et de l’Unicef France.
Jean-Arnold de CLERMONT
Après ses études à la Faculté de théologie protestante de Paris, Jean-Arnold de Clermont a effectué un service volontaire à Bangui en République Centrafricaine où il fut chargé d’enseignement religieux dans les lycées. En 1967, il devient pasteur de l’Église réformée de France (ERF).
Le pasteur Jean-Arnold de Clermont retourne ensuite à Bangui au service de l’Église protestante du Christ-Roi. Il y reste quatre ans et crée le Centre protestant pour la Jeunesse de Bangui. Parallèlement, le Conseil œcuménique des Églises (COE) le charge de mission auprès des Soudanais réfugiés en République centrafricaine.
A son retour en France, il devient secrétaire à l’animation au Service protestant de Mission-DEFAP jusqu’en 1978. De 1978 à 1985, il est en charge de la paroisse de l’Église réformée de France à Rouen et membre de l’équipe de formation permanente du diocèse de Rouen de 1978 à 1994.
En 1985, il est élu Président du Conseil régional Nord-Normandie de l’Église réformée de France (ERF). Depuis 1992, il participe au dialogue avec les Églises anglicanes des Iles Britanniques instauré par le Comité permanent luthéro-réformé. En 1994, il retourne à Paris et prend en charge la paroisse du Saint-Esprit.
En 1999, le pasteur Jean-Arnold de Clermont est élu président du Conseil de la Fédération protestante de France, puis réélu en 2003. Son compagnonnage avec la Fédération protestante de France remonte à 1978, date à laquelle il devient membre du Département Information-Communication de la FPF. Il a été l’artisan d’un patient dialogue mené par la Fédération protestante de France avec des Églises évangéliques et pentecôtistes, qui a abouti le 12 mars 2006 à l’entrée de cinq Eglises dans la FPF.
Il a également été co-président en exercice du Conseil d’Églises chrétiennes en France (CECEF), aux côtés du cardinal Jean-Pierre Ricard, président de la Conférence des Évêques de France et de Mgr Emmanuel, président de l’Assemblée des Évêques orthodoxes de France. Il a par ailleurs présidé la Conférence des Églises européennes (KEK) de 2003 à 2009. La KEK rassemble 125 Eglises anglicanes, orthodoxes et protestantes, de tous les pays européens. Depuis juin 2007, il est président du Service protestant de Mission – Défap.
Le pasteur Jean-Arnold de Clermont a exercé de multiples engagements internationaux. Il a effectué des missions au Congo auprès des Églises protestantes mais aussi du gouvernement congolais. Il a participé au lancement de la plate-forme Ensemble pour le Congo-Brazzaville par la Fédération protestante de France avec le soutien de projets d’éducation à la paix, de formation théologique et de prévention contre le Sida.
Il a également effectué des voyages œcuméniques en Israël-Palestine à la rencontre des associations et des Églises chrétiennes. A l’invitation des Eglises protestantes, il a donné des interventions au Liban, en Arménie, au Maroc, en Allemagne, aux Etats-Unis.
Suite aux événements du 11 septembre 2001, un voyage a été organisé par le Conseil œcuménique des Églises avec une délégation internationale auprès des Églises américaines. Le 26 février 2003, à l’initiative des Églises américaines, Jean-Arnold de Clermont s’est exprimé au Capitol à Washington, à propos des positions françaises relatives à la guerre en Irak.
Le pasteur Jean-Arnold de Clermont a participé régulièrement aux rencontres de San’t Egidio et de 100 Imams-100 Rabbins.
Anousheh KARVAR
Anoushesh Karvar est Secrétaire nationale, membre de la Commission exécutive de la CFDT, responsable de la politique internationale et des questions de société de la lutte contre les discriminations et de la promotion de la diversité. Elle préside également l’Institut Belleville, institut de coopération syndicale de la CFDT auquel sont affectés les fonds CFDT pour la solidarité syndicale mondiale.
Titulaire d’un doctorat d’histoire des sciences et de sociologie, elle a été vice-présidente de l’Observatoire des Cadres et directrice de la revue Cadres CFDT. Devenue secrétaire nationale de la CFDT Cadres en 2001, elle en est devenue la Secrétaire générale adjointe en 2003.
Anousheh Karvar est membre du comité consultatif de la Halde (Haute autorité de la lutte contre les Discriminations et pour l’Egalité) et Membre de la CNCDH (Commission Nationale Consultative des Droits de l’Homme).
Principaux ouvrages :
Avec Luc Rouban (dir.), Les Cadres au travail. Les nouvelles règles du jeu, La Découverte, coll. Entreprise et société, 2004.
Cristina de LUCA
Cristina de Luca, militante chrétienne et personnalité politique italienne a fait partie de nombreuses associations de formation et de coopération internationales comme le Mouvement des laïcs Amérique latine ou la Fédération des organismes de volontariat international. Elle a réalisé et coordonné divers projets en Afrique et en Amérique latine. Ancienne scoute, elle a été commissaire nationale de la branche aînée au sein de l'AGESCI (association des guides et scouts catholiques d'Italie). Elle a aussi joué un rôle de premier plan dans la conception, l’organisation et le suivi de l’Année sainte en l’an 2000. En 2002 elle est responsable du département solidarité du parti politique « La Marguerite ». A partir de 2006, elle a fait partie du gouvernement Prodi en qualité de sous-secrétaire d’Etat au ministère de la solidarité sociale. Elle n’a cessé de plaider pour un accueil plus digne et plus large des migrants et de travailler pour promouvoir la coopération internationale et le service civique. Elle travaille aujourd’hui sur le thème de l’immigration au sein d’un institut de recherche italien et est membre d’un nouveau parti politique, Alleanza per l'Italia.
Dominique SCHNAPPER
Sociologue, Dominique Schnapper est diplômée de l’Institut d’Etudes Politiques de Paris et titulaire d’un double doctorat de sociologie et de lettres. Fille de l’intellectuel français Raymond Aron, elle est directrice d’études à l'École des hautes études en sciences sociales (EHESS) depuis 1980. Elle a été membre du Conseil constitutionnel de 2001 à 2010. Tout au long de sa carrière, elle a participé à de nombreuses commissions : Commission Marceau Long sur la nationalité en 1987, Commission 2000 du commissariat général au plan en 1989, Commission Henrion sur la drogue et Commission Fauroux sur l’éducation.
Dominique Schnapper a été présidente de la Société française de sociologie de 1995 à 1999 et a obtenu le Prix Balzan 2002 pour la sociologie. Elle est chevalier de la Légion d’honneur et officier des Arts et des lettres.
Principaux ouvrages :
Une sociologue au Conseil constitutionnel, Gallimard, « nrf/essais », 2010.
La condition juive en France. La tentation de l’entre-soi, P.U.F., « Le lien social », 2009 (avec C. Bordes-Benayoun et Freddy Raphaël) ;
Qu’est-ce que l’intégration ?, Gallimard, « Folio », 2007 ; Prix du livre politique
Diasporas et nations, Odile Jacob, 2006 (avec C. Bordes-Benayoun) ;
La Communauté des citoyens. Sur l'idée moderne de nation, Gallimard, « Nrf/essais », 1994 ; rééd. Folio, 2003 ;
La démocratie providentielle. Essai sur l’égalité contemporaine, Gallimard, 2002; rééd. « Folio », 2010
Questionner le racisme, Gallimard, 2000 (avec S. Allemand) ;
Qu’est-ce que la citoyenneté ?, Gallimard, « Folio », 2000 (avec C. Bachelier).
Tzvetan TODOROV
Né dans une famille de bibliothécaires bulgares, Tzvetan Todorov se rend à Paris en 1963 et devient docteur d'État en 1970. Essayiste et historien français d'origine bulgare, il acquiert la nationalité française en 1973. Il travaille au CNRS à partir de 1968 ; il y est actuellement directeur de recherches honoraire. Entre 1983 et 1987, il dirige le Centre de recherches sur les arts et le langage.
Initialement théoricien de la littérature, il se consacre depuis les années 1980 à l’histoire des idées, aux problèmes de la mémoire et au rapport à l’autre dans des cadres historiques aussi divers que la conquête du Mexique ou les camps de concentration totalitaires.
Les réflexions de Todorov portent principalement sur l'altérité et notamment sur la question du « nous » et des « autres » dans les discussions des humanistes en Europe lors de la découverte du Nouveau Monde, pendant le processus de colonisation ou au cours du XXe siècle, ainsi que sur la question de la mémoire.
Son analyse de la vie commune s'inscrit dans une démarche à la fois anthropologique et historique. Ses recherches sur l'histoire de l'humanisme mettent en valeur l'œuvre de Jean-Jacques Rousseau, Montesquieu, Montaigne, Benjamin Constant.
Tzvetan Todorov a été professeur invité dans plusieurs grandes universités américaines : à New York, à Columbia, à Harvard, à Yale et l'université de Californie. Il est docteur honoris causa de l'Université de Liège. Il a reçu tout au long de sa carrière de nombreuses distinctions.
Principaux ouvrages :
La Peur des barbares. Au-delà du choc des civilisations, Paris, Robert Laffont, 2008
La Littérature en péril, Tzvetan Todorov évoque son passé, personnel et intellectuel, Paris, Flammarion, 2007.
Les Abus de la mémoire, 2004
Le Nouveau Désordre mondial. Réflexions d’un européen, Paris, Robert Laffont, 2003
L’Homme dépaysé, Seuil 1996
Intervenants du Dimanche 28 novembre 2010
Jacques BARROT
Licencié en droit et diplômé de l’Institut d’Etudes Politiques de Paris, Jacques Barrot a eu une longue carrière politique et institutionnelle.
En 1965, il est élu conseiller municipal d’Yssingeaux, en Haute-Loire, sa ville natale, puis député de la Haute-Loire en 1967. En 1973, il devient vice-président de la commission des affaires culturelles, familiales et sociales à l’Assemblée nationale. En 1974, sous la présidence de Valéry Giscard d’Estaing, il devient secrétaire d'État au Logement. En 1978, il devient ministre du Commerce et de l'Artisanat, puis ministre de la Santé et de la Sécurité sociale en 1979.
Après 1981, il se consacre essentiellement à ses fonctions locales et devient maire d’Yssingeaux en 1989. À l'Assemblée nationale, il s'impose comme une des figures principales du centre-droit, et devient secrétaire général du Centre des Démocrates Sociaux (CDS). Réélu député de la Haute-Loire en 1986, il devient président de la commission des affaires culturelles, familiales et sociales de l'Assemblée nationale.
Soutien de Jacques Chirac, il est ministre du Travail et des Affaires sociales entre 1995 et 1997 puis président du nouveau groupe UMP à l'Assemblée, de 2002 à 2004. Jacques Barrot est l'un des membres fondateurs, avec Jean-Pierre Raffarin, Michel Barnier et Dominique Perben, du club Dialogue & Initiative, fondé en 1999. Il a aussi été vice-président du Cercle de l'industrie, de sa création en 1993 à 2004.
En 2004, il est nommé vice-président de la Commission européenne, présidée par José Manuel Barroso. Chargé des transports à Bruxelles, il signe avec les États-Unis un accord d'ouverture des relations aériennes transatlantiques, et se lance à la recherche de financements pour le projet Galileo. En avril 2008, il remplace Franco Frattini au poste de commissaire à la Justice, à la Liberté et à la Sécurité.
Il est nommé, le 25 février 2010, au Conseil constitutionnel par le président de l'Assemblée nationale Bernard Accoyer.
Principaux ouvrages :
Quels espaces pour demain, avec Jacques Attali et Michel Barnier, Stock, 2008
L'Europe n'est pas ce que vous croyez, Entretiens avec Baudouin Bollaert, Paris, Albin Michel / Fondation Robert Schuman, 2007
Yannick BLANC
Yannick Blanc est diplômé de l’École normale supérieure de Saint-Cloud et de l’ENA. Il a été haut-fonctionnaire au ministère de l’environnement et au ministère de l’intérieur, où il a notamment dirigé le service chargé des élections, des associations et des cultes. De 2005 à 2007, il a été directeur de la police générale, chargé de l’administration des étrangers, à la Préfecture de Police. Aujourd’hui consultant, il est vice-président de "Penser le social autrement", un laboratoire associatif d'innovation sociale et préside le comité d’évaluation de France-Bénévolat.
Hélène FLAUTRE
Ingénieur de formation, Hélène Flautre a exercé comme professeur de mathématiques de 1981 à 1992. De 1992 à 1998, elle est membre du cabinet de la présidente de la région Nord-Pas-De-Calais, plus particulièrement en charge des questions culturelles. Adhérente des Verts depuis 1989, elle est conseillère municipale d’Arras de 1989 à 1992 puis de 2001 à 2007.
Hélène Flautre est élue député européen en 1999 sur la liste des Verts conduite par Daniel Cohn-Bendit. Elle devient membre des Commissions parlementaires Affaires étrangères et Emploi/Affaires sociales ainsi que de la délégation de l’Union Européenne pour les relations avec le Maghreb. Elle travaille sur les dossiers des services publics européens (poste, aérien) des restructurations des grands groupes internationaux, des droits sociaux des salariés européens (comité d’entreprise européens), du droit d’asile en Europe avec la question particulière de la mise à l’écart des étrangers au sein de l’Union européenne, des Droits de l’Homme dans les pays du Maghreb (persécution des démocrates, disparus algériens).
Réélue en 2004, elle devient présidente de la sous-commission des droits de l’Homme du Parti européen. Elle siège également à la Commission des affaires étrangères, ainsi qu’à celle des transports et du tourisme durant la première partie du mandat. Toujours membre de la délégation Maghreb, elle devient membre de la délégation du Parlement européen à l’Assemblée parlementaire Euromed. Durant ce mandat, elle installe la Sous-commission des droits de l'Homme, nouvellement créée, dans le paysage institutionnel de l'Union européenne. Elle travaille également sur les dossiers liés à l'asile et l'immigration et lance une initiative politique sur la question des migrations climatiques au sein du Parlement européen.
Réélue en 2009 sur la liste "Europe-Ecologie" pour la région Nord-Ouest, elle est nommée co-présidente de la Commission parlementaire mixte UE-Turquie et devient membre de la Commission Libertés Civiles, Justice et Affaires Intérieures au sein de laquelle elle suit particulièrement les dossiers asile et immigration. En continuité avec ses deux premiers mandats, elle poursuit également le suivi des travaux de la Commission Affaires Étrangères et de la Délégation de l'Assemblée parlementaire euro-méditerranéenne.
Hélène Flautre a co-écrit Guerre aux migrants: le livre noir de Ceuta et Melilla, éd. Champ social - Théétète, 2007.
Assane BA
Juriste, chargé de mission migrations internationales au CCFD - Terre solidaire
Jean-Michel SEVERINO
Jean-Michel Severino est né le 6 septembre 1957 à Abidjan, en Côte d’Ivoire.
Après un diplôme de l’Ecole Supérieure de Commerce de Paris et une licence de droit obtenus en 1978, il obtient un diplôme d’études approfondies en économie avant d’intégrer l’Institut d’Etudes Politiques de Paris, puis l’Ecole Nationale d’Administration, dont il est issu en 1984. Inspecteur des finances au Ministère français de l’économie et des finances, Jean-Michel Severino intègre en 1988 le cabinet du Ministre de la coopération et du développement Jacques Pelletier en tant que conseiller technique, chargé des affaires économiques et financières. Au sein de ce ministère, il occupera successivement les postes de chef du service macroéconomique et de la coordination géographique (1990-94) puis de directeur du développement (1994-96), où il aura pour missions d’aider le gouvernement français à accompagner la démocratisation en Afrique, ainsi que de préparer et gérer la dévaluation du franc CFA.
Jean-Michel Severino est ensuite recruté à la Banque Mondiale comme directeur pour l’Europe centrale (1996-97), où il se concentre surtout sur la reconstruction des Balkans après la guerre de Bosnie, avant d’y devenir vice-président pour l’Asie de l’Est (1997-2000). C’est à ce poste qu’il est confronté à la crise financière qui touche l’Asie à l’été 1997 dont il assure la gestion en accompagnement du rôle du FMI.
Il revient pour des raisons familiales au ministère de l’Economie et des finances à Paris en février 2000, en tant qu’inspecteur général des finances. Il rédige cette année-là un ouvrage sur la globalisation avec Jean-Louis Bianco, Un autre monde est possible, à la fondation Jean-Jaurès.
Jean-Michel Severino est nommé directeur général de l’Agence française de développement (AFD) en 2001, poste auquel il a été reconduit en 2004 et en 2007. Il contribue à en faire la banque de développement internationale de la France, accroissant notablement son activité et étendant ses mandats à un grand nombre de nouveaux pays comme à l’ensemble du spectre des sujets globaux contemporains: climat, biodiversité, pauvreté, conflictualité, croissance… Il réoriente également celle-ci en profondeur vers le financement du secteur privé.
Dans le même temps, il a notamment participé au groupe d'experts de haut niveau sur la cohérence du système des Nations Unies dans les domaines du développement, de l’aide humanitaire et de l’environnement, au comité stratégique de la Banque africaine de développement et à la Commission du "Livre Blanc" sur la politique étrangère et européenne de la France.
Il est membre de plusieurs conseils d’administrations, dont Danone communities, un mécanisme innovant de financement de projets à fort impact social dans les pays pauvres et émergents ; Conservation International, une des plus grandes fondations mondiales de promotion de la biodiversité et de la croissance verte; la Banque européenne d’investissement (BEI); le centre international de recherche agronomique sur le développement (CIRAD), ou encore la fondation Jacques Chirac. Il fait partie du conseil stratégique de la fondation Jean-Jaurès, et du comité du développement durable de Veolia.
Jean-Michel Severino a été professeur associé au Centre d’études et de recherches sur le développement international (CERDI) à l'Université d’Auvergne de 2000 à 2005 où il a enseigné la théorie et l’économie politique des biens publics globaux.
Il a été élu membre de l’académie des technologies en mars 2010, et président du « partenariat français pour l’eau » en juin de la même année. Il participe à la fondation pour la recherche et pour le développement international (FERDI) comme directeur de recherches.
Il est chevalier de la Légion d’Honneur, Officier de l’Ordre du Mérite, et détient de nombreuses distinctions internationales, d’Asie et d’Afrique.
Principaux ouvrages:
Le Temps de l’Afrique, un ouvrage cosigné avec Olivier Ray, Odile Jacob, 2010.
Idées reçues sur l’aide au développement, un ouvrage cosigné avec Jean-Michel Debrat, Cavalier Bleu, 2010.
Gouvernance mondiale, illusoire quête du Léviathan ?, écrit avec Olivier Ray, éditions Karthala, 2008.
De l’ordre global à la justice globale : vers une politique mondiale de régulation,papier en deux volumes écrit avec Olivier Charnoz paru dans En Temps Réels, 2008.
L’aide publique au développement, ouvrage écrit avec Olivier Charnoz (2007), Editions La Découverte, collection Repères, 2007.

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