Dossier Plateforme du Bien Commun

Se sentir partie prenante des décisions politiques

Comment permettre aux citoyens de se sentir davantage partie prenante des décisions politiques ?

La plateforme ne peut pas faire l’économie d’un débat sur le renouvellement des pratiques démocratiques dans la France d’aujourd’hui. Pour le lancer et aller vers des propositions, voici un état des lieux au sortir de la crise des gilets jaunes avec un extrait de la synthèse des 3 réunions qui ont eu lieu en février 2019 à la Paroisse St Eloi (Paris 12iéme) pour le Grand débat.

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  • Le souhait le plus fortement exprimé est un système de représentation qui soit reconnu légitime par l’association d’experts et de citoyens, pour apporter une contribution dans la préparation des décisions. Pour que les citoyens y soient impliqués, des formes organisées de représentation sont souhaitées pour viser une représentativité. Sans confiance donnée à des « politiciens professionnels », deux modalités ont été estimées particulièrement intéressantes : notion de mandat citoyen ; s’inspirer du fonctionnement des jurés (système reposant sur le hasard).

Mais si le principe d’une consultation large en amont des décisions est fortement attendu, les idées sont assez diverses sur la manière de le faire, sans qu’une piste prédomine fortement sur les autres : consultation très large, ou à contrario consultation des gens les plus concernés ; attente de nouveaux espaces de débat ; groupes de réflexion par centres d’intérêt ; votes à choix multiples ; propositions de formes de dialogue local.

S’agissant de modes de consultation, deux idées exprimées par quelques-uns se sont trouvées fortement contestées : référendum d’initiative citoyenne, vote obligatoire.

Très peu de souhaits positifs explicites sont mis en avant par les participants s’agissant des élus, excepté qu’ils sachent s’appuyer sur ce qui marche (en France ou dans d’autres pays) : partir de constats et les faire connaitre, s’inspirer d’autres expériences en Europe, mieux informer sur les problèmes nationaux et ce pourquoi un changement est proposé. Il est aussi attendu des élus qu’ils veillent à la stabilité et au contrôle des lois.

A contrario, des risques sont fortement soulignés s’agissant des élus ; en particulier, qu’ils ne gardent pas l’intérêt général comme cap, ou qu’ils souhaitent « passer en force ».

  • L’autre souhait fort porte sur les critères d’un projet collectif pouvant être accepté par la société : l’attente que les enjeux humains passent devant les aspects économiques et financiers, des exigences d’équité (y compris entre public et privé) ;

Les risques mis en avant marquent une défiance forte tant à l’égard des institutions que des personnes : la prise de décisions au bénéfice d’intérêts minoritaires ; le poids excessif d’intérêts financiers, de lobbys, de groupes de pression manipulant l’information délivrée au grand public ; des corps intermédiaires (syndicats et patronat notamment) qui freinent ou peinent à s’adapter.

  • Enfin, le risque d’apathie et manque d’engagement des citoyens est mentionné, avec comme souhait une éducation et sensibilisation des jeunes à l’engagement, à l’expression et aux questions politiques et civiques.

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