Dossier Plateforme du Bien Commun

Les jeunes et la construction d’un monde meilleur aujourd’hui et demain

Ce témoignage met le doigt sur une réalité essentielle : l’engagement des jeunes, aujourd’hui dans la solidarité au quotidien et pour construire un monde meilleur. Rien ne se fait sans eux et tout passera par eux à l’avenir.

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Bonjour,

Je suis une jeune femme résidant à Grenoble depuis bientôt 3 ans. J’ai participé aux dernières semaines sociales de France pour plusieurs raisons, la principale étant que je travaille dans le médico-social et donc je m’intéresse à ce qui touche au social.

Ayant la trentaine, je pense que j’étais parmi les plus jeunes participants de ces rencontres et j’étais bien contente de me retrouver au milieu de personnes d’un âge (un peu) plus avancé que le mien non seulement parce que j’ai reçu les humbles et lumineux témoignages de certains retraités engagés qui transforment le monde près de chez eux, mais aussi parce qu’en tant que « jeunette » je pouvais réagir et livrer mes observations pleines d’espoir sur mes jeunes contemporains.

J’entends souvent des personnes âgées lancer des phrases du type : « les jeunes ne s’engagent pas », « les jeunes ne savent pas ce qu’ils veulent », « les jeunes consomment : ils achètent et ils jettent ». On sait tous que ces réflexions des anciens sur les jeunes ne sont pas nouvelles. Et pourtant…

Pourtant, depuis que je suis à Grenoble je n’ai jamais vu autant de jeunes se sentant concernés par l’avenir, le leur et celui des autres, celui de la planète. La plupart des personnes que je vois discuter, accroupies, auprès d’une personne à la rue, sont des jeunes adultes. Idem dans les manifestations pour le climat : les jeunes marchent tête. Idem à Magdalena, une association qui œuvre auprès des prostituées et des SDF : encore des étudiants et des jeunes pros qui distribuent des repas.

Et parmi mes amis, combien n’achètent rien en grande surface mais préfèrent les petits producteurs locaux du marché St André ou de l’Estacade ? Et cette amie qui fabrique sa lessive elle-même avec du lierre (ça marche très bien !) ? Et tous ceux qui ont abandonné la voiture et se sont mis au vélo parce que ce moyen de transport ne pollue pas ?

Les jeunes ont cette formidable capacité à tisser du lien parce qu’ils ont besoin de ce lien qui les nourrit, les construit en tant que jeune adulte. Et beaucoup ont conscience que leurs actions ont un impact sur la planète, sur ceux qui y habitent, sur eux. Je crois que nos aînés peuvent nous aider à grandir en témoignant simplement par leur vie simple et joyeuse au service de la fraternité, de la justice, de la beauté et en portant un regard positif sur les jeunes.

La dimension sociale des SSF se joue là aussi, dans ce regard émerveillé sur la jeunesse et son potentiel créatif en faveur d’un monde plus juste et fraternel.

En tout cas, merci pour ces Semaines Sociales ! J’espère que d’autres jeunes pourront y participer prochainement parce qu’il est primordial d’être informé pour agir en conscience.

Camille Berg, Grenoble

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