Retour sur la 98e Rencontre des SSF
Réfléchir et débattre sur les grandes questions sociales et sociétales dans le contexte européen.
Garantissons à tous l’accès aux soins palliatifs avant d’envisager une aide active à mourir
Chaque semaine, un regard différent sur l'actualité.
Régulièrement les Semaines sociales de France proposent un voyage apprenant principalement au cœur des institutions européennes pour comprendre, échanger ensemble et avec les députés européens mais également en France dans des quartiers.
Les principes de la pensée sociale de l'Église sont tous orientés vers le respect et la promotion de la dignité humaine. La dignité procède du fait que toute personne est créée à l'image de Dieu et qu'elle est appelée au salut.
La plateforme met en avant les initiatives de terrain en relation avec la pensée sociale chrétienne. Ces témoignages alimentent vos réflexions et vous donnent envie de vous engager pour dupliquer autour de vous ces actions ? Contribuez vous aussi la plateforme. Partagez vos initiatives via via plateformedubiencommun@ssf-fr.org
Dossier La Tribune du Christianisme social
Mais, par une subtilité (la signature de François comme évêque de Rome depuis le Latran et non du Vatican !), subtilité que les vaticanistes exercés savent décrypter, ce dernier texte n’invalide pas le document final du Synode dont le Pape recommande la lecture ; il laisse aux évêques amazoniens le soin de trouver les solutions les plus adéquates. L’idée principale n’étant pas de cléricaliser l’organisation de l’Eglise en ordonnant des hommes mariés ou en proposant le diaconat pour les femmes, mais de laïciser pleinement l’Eglise, en donnant toute responsabilité et autorité dans des rôles essentiels à la mission d’évangélisation, aux catéchistes, aux femmes, aux diacres permanents…
Avant ce chapitre ecclésial, François réaffirme, sans jamais affadir son propos, sa condamnation des multinationales prédatrices, des responsables politiques corrompus, d’une mondialisation devenue une autre forme de colonisation. Au fil des quatre rêves qu’il formule pour l’Amazonie (social, culturel, écologique, ecclésial), se comprend son insistance à « tout lier » : le social et l’écologique, les droits humains et le respect des diversités culturelles, la dimension spirituelle et collective de la vie dont les peuples autochtones nous donnent le témoignage. On y retrouve l’encyclique Laudato si, bien sûr. Mais, à l’heure où nous nous inquiétons des fractures de nos sociétés occidentales, ces chapitres peuvent ouvrir d’utiles pistes de réflexion. « Notre rêve, écrit le Pape, est celui d’une Amazonie qui intègre et promeuve tous ses habitants pour qu’ils puissent renforcer un bien-vivre ». Faire société, n’est-ce pas cela, permettre le bien-vivre de tous ?
« La lutte sociale implique une capacité de fraternité, un esprit de communion humaine », poursuit-il. Un esprit à promouvoir « sans diminuer l’importance de la liberté personnelle ». Le pape s’inquiète – notamment pour les jeunes générations urbaines – d’un mode de vie qui s’universalise et rabote les particularités culturelles : « Pour éviter une dynamique d’appauvrissement humain, il faut aimer les racines et en prendre soin ». Les racines spirituelles, et particulièrement les racines chrétiennes, font partie de ces trésors : « les connaître est une source de joie et surtout d’espérance qui inspire des actions braves et courageuses. » Cette attention aux racines n’est-elle pas aussi une invitation pour nos sociétés de plus en plus multiculturelles ?
Enfin, le pape rappelle la définition de l’écologie humaine telle que Benoit XVI l’avait formulée en 2007 dans un message pour la paix. Et il prolonge la réflexion : « Une écologie intégrale ne se contente pas de régler les questions techniques ou de prendre des décisions politiques, juridiques et sociales. La grande écologie inclut un aspect éducatif (…) Il n’y aura pas d’écologie saine et durable, capable de transformer les choses, si les personnes ne changent pas, si on ne les encourage pas à choisir un autre style de vie, moins avide, plus respectueux, moins anxieux, plus fraternel… » Une société française moins avide, plus respectueuse, moins anxieuse, plus fraternelle, tel serait notre rêve.
—-
Dominique Quinio, présidente des Semaines sociales
Retour sur la 98e Rencontre des SSF
Podcast Pas si simple : Construire la paix, avec Bertrand Badie | Podcast – Pas Si Simple
Regagner le temps perdu pour réhumaniser le travail
Les tables inspirantes du samedi après-midi
Suivez l’actualité des Semaines Sociales de France
Contact
18, rue Barbès
92120 Montrouge France
semaines-sociales @ ssf-fr.org
+33(0) 1 74 31 69 00