Dossier Rencontres anuelles

Faits marquants – Au Service de la Paix

Synthèse du forum 2 « Au service de la paix » de la session 2004 des Semaines Sociales de France, « L’Europe, une société à inventer ».

1. Les Européens savent que la paix n’est pas l’état naturel de l’homme. Elle est fruit du travail de notre esprit, donc de la conversion, de la sagesse et de l’humilité. C’est le terrau pour l’enracinement de la volonté politique pour la paix.

2. Les Européens sont conscients que le travail efficace pour la paix s’exerce dans combat contre les sources profondes de la violence et notamment contre les inégalités extrèmes, la misère et d’autres discriminations qui les accompagnent. Les Européens devraient soutenir la proposition de créer une taxe sur le commerce d’armes et la destiner au financement du développement.

3. Les identités européens sont riches. Nous reconnaissons l’importance de la mémoire dans la sauvegarde de la paix. La paix exige une communication des mémoires, une vraie volonté de les connaître et de les comprendre mutuellement. Nous devons accueillir dans nos droits et nos politiques la mémoire et l’histoire des nouveaux membres de l’Union Européene.

4. L’Europe dans son action politique doit ouvrir l’espace à la société civile. L’Europe devrait articuler son action diplomatique et militaire avec la capacité de l’écoute et du dialogue dont fait preuve la societé civile, grâce a sa disponibilité du temps et son pouvoir d’écouter les sources du conflit.

5. L’Europe doit toujours soutenir les procédures de l’Etat de droit comme moyen essentiel de lutter contre la «privatisation de la violence», aussi en forme du terrorisme. L’Europe doit donc soutenir les tribunaux internationaux, qui, en condamnant les coupables, ouvrent la voie à la réconciliation entre les peuples.

6. Les ressources et prérogatives qui sont donnés aux forces de l’ONU, le cadre d’action et les moyens mises a leur service pour la prévention des conflits doivent être renforcés et claires.

7. Les Etats de l’Union Européenne devraient s’accorder sur la répresentation unique de l’Union dans le Conseil de Sécurité de l’ONU.

8. Face à l’omniprésente médiatisation de la violence les parents et éducateurs, dans la responsibilité de leurs enfants et élèves, doivent former leur liberté – face aux médias – en créant en eux une culture de la paix.

En guise de conclusion, deux réflexions qui nous étaient proposées par Jean Vanier : il n’y a pas de paix véritable si nous ne sommes pas profondément convaincus de la dignité inaliénable de chaque personne humaine, et plus encore, de son droit de vivre dignement. Jean Vanier nous adresse une interpellation forte: il n’y a pas de paix sans sacrifices. Qu’est-ce que, donc, chacun d’entre nous est prêt à sacrifier dans sa vie quotidienne, pour que la paix se fasse?

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